Upper World
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 

 Description

Aller en bas 
AuteurMessage
Saru Koyama
    Admin patchwork • Celui qui fait des blagues

Saru Koyama


Féminin Nombre de messages : 102
Age : 31
Emploi : Fossoyeur ou "agent de liaison entre la Terre, le Paradis et l'Enfer"
Humeur : Toujours prêt à faire de mauvaises blagues
Date d'inscription : 02/04/2009

Identity Card
Âge: 33 ans... et le double c’est 66, le chiffre de la Mort.
Relations
:
Niveau de violence:
Description Left_bar_bleue20/100Description Empty_bar_bleue  (20/100)

Description Empty
MessageSujet: Description   Description EmptyMer 24 Juin - 22:51

La mort a ses raisons que la raison ignore. Ou est-ce le cœur ? L’amour et la mort sont deux choses qui se ressemblent beaucoup plus que l’on pourrait le croire…

Quand on tombe amoureux, ou raide mort, la société a créé des institutions qui nous guident à travers ces chemins épineux, nous prennent par la main et nous font découvrir à quel point l’amour comme la mort sont les pires choses qui puissent nous arriver (dans la plupart des cas). Et toutes ses merveilleuses institutions ont décidé à leur tour que pour prouver son amour, on créerait le mariage, et pour prouver sa mort (bah oui, parfois c’est pas sûr… À votre avis, c’est quoi un croque-mort ?), l’enterrement. Étudions ensemble une comparaison de ces deux événements.

Pour le mariage, on engage une organisatrice qui s’occupe de coordonner toute la cérémonie, aide à trouver les meilleurs décors, l’église, la salle pour l’après-fête et s’occupe même de l’apparence des protagonistes avec robe, costume, maquilleuse, coiffeuse,… De plus, il ne faut pas oublier la présence du prêtre (quand elle est nécessaire, vu que certains préfèrent les mariages civiles, mais cela est un cas à part).
Et bien pour l’enterrement, on engage un employé des pompes funèbres qui s’occupe de coordonner toute la cérémonie, aide à choisir le meilleur cercueil et les meilleures couronnes funéraires, l’église, la salle pour l’après… fête (?) et s’occupe même de l’apparence des protagonistes. Sans oublier de s’assurer de la présence ou non du prêtre.


Ainsi me voilà. L’oiseau de mauvais augure. L’oublié des gens heureux, le sauveur des gens en deuil. Je suis employé des pompes funèbres et thanatopracteur. On vient me voir quand on est triste ; on vient me voir aussi parfois quand on a une petite dépression ; on vient me voir quand on veut se préparer à « ce qu’il y a après ».

Mais on ne peut pas qualifier mon commerce des plus agréables ou accueillants. Après tout on parle de mort. Mais je ne pense pas que c’est une raison à mon étal lugubre. C’est juste que si j’avais eu l’idée de mettre des nounours qui sourient à côté de mes cercueils, certains clients potentiels le prendraient mal. Et puis j’ai horreur des peluches.

Bref, la devanture du magasin est tout de même d’une propreté exemplaire, en boiserie peinte d’une exquise couleur noire. Tout dans le vieux style londonien, on présente à travers la vitrine deux cercueils à l’air confortables (pour un sommeil éternel encore plus doux), quelques exemples d’épitaphes (« Ton sourire nous éclairera pour toujours » ou dans le genre) et de couronnes des fleurs. Généralement, c’est plus sur sa réputation que les gens entrent dans mes pompes funèbres, mais il arrive que quelques personnes soient justes intéressées par l’étal. Cependant impossible de discerner exactement ce qu’il y a plus loin dans le magasin à cause de la vitrine légèrement teintée qui me protège de la vue des simples vivants… euh… je veux dire : des simples passants. Une espèce de garantie que les gens qui entrent sont ceux qui en veulent vraiment. Ou qui sont vraiment obstinés.

Le magasin est divisé en deux : une pièce publique pour les gens normaux et une arrière-boutique où je travaille sur mes amis les morts, elles-mêmes séparées par un couloir qui conduit également à l’escalier pour monter à mon logis.
La pièce publique est plutôt grande et expose les différents bois disponibles et les formes différentes de cercueils à droites et à gauche des dessins de couronnes, des cadres et différentes sortes de pierres pour la tombe. Au fond de la pièce, il y a le comptoir, où je me suis habituellement réfugié. Il y a une petite sonnette à la porte et sur le comptoir au cas où je suis à l’étage ou à l’arrière. En attendant ma venue, j’ai pris soin de mettre à disposition un catalogue de photos avec divers exemples d’enterrements et des églises des environs disponibles. Et oui, malgré mes airs de malade mental, j’ai le sens des affaires mes mignons. Suivez-moi, et passez derrière ce rideau qui vous sépare du couloir. Nous allons découvrir l’autre facette de mon métier.
L’arrière-boutique est rarement accessible aux visiteurs, mais il arrive que je leur ouvre la porte. Encore plus lugubre que la pièce précédente, elle ressemble à une salle d’opération d’hôpital. Effectivement, le métier de thanatopracteur nécessite l’utilisation de plusieurs produits toxicologiques qui est extrêmement réglementée. Et puis j’ai besoin d’assez de place pour étendre mes outils de maquillage et mes autres petits amis qui attendent leur tour…
Il faut noter que dans chaque pièce de la maison, il y a un perchoir pour Satsune mon corbeau. Après tout il ne passe pas sa vie perché sur mon épaule…
De plus il y a une ruelle annexe à ma boutique par laquelle on fait entrer les corps pour ne pas déranger les gens sur la rue. Assez large pour le passage d’une camionnette, c’est une rue sombre, à l’image du spectacle qu’elle accueille à intervalles plus ou moins réguliers.


Parlons maintenant de ma « résidence ». Elle est située à l’étage, juste au-dessus de mon commerce.
Beaucoup de gens me demandent si je n’ai pas peur. Pourquoi aurai-je peur ? Je m’occupe des défunts jusqu’à leur inhumation/crémation, alors pourquoi craindre de les voir me hanter ? Je dois même être la personne qu’ils apprécient le plus à cette période de leur vie ; personne qui leur fait retrouver un peu de dignité après qu’ils aient quitté parfois péniblement notre monde. Et puis je sais repérer à cent mètres les… les gens comme moi.
Elle servait déjà à l’époque de résidence. J’ai rénové l’étage pour qu’il convienne à mes exigences d’excentrique. Vous me connaissez assez pour savoir que je ne fais jamais rien comme les autres… Ou tout du moins je ne le fais jamais avec la même idée en tête.
En montant les escaliers on atterrit directement, sans préambule, dans la salle de séjour. Contrairement à ma boutique, la pièce est très éclairée grâce aux énormes fenêtres de la devanture. Face à elle se trouve la cuisine ouverte, où je m’aventure de temps à autre quand je veux me brûler ou me couper quelque chose poussé par la faim. De l’autre côté, il y a une grande baie vitrée, mais elle est dissimulée derrière de lourds rideaux noirs, comme si un secret se cachait derrière. Du côté opposé à l’escalier, il y a une porte et à côté de celle-ci une cheminée. Devant cette cheminée se trouvent deux fauteuils, dans le genre de ceux qu’on trouve dans les vieux manoirs. Ils sont rembourrés et une fois assis dedans, on est comme enveloppé dans un écrin de douceur. Mais je m’égare. Il m’arrive de temps à autre de traîner des heures devant cette cheminée, un verre d’alcool à la main. C’est l’un de mes travers. Mes nombreux travers.
La dernière pièce est la salle de bain. Elle est comme n’importe quelle autre, avec une douche et un lavabo. Pas la peine de faire toute une histoire.
Et la chambre, me direz-vous ? Je n’en ai pas. Je n’en vois plus l’utilité depuis que mes nuis se résument à trois heures par semaine quand je suis vraiment crevé. Et généralement je dors dans mon fauteuil, le feu léchant légèrement mes orteils…
Quant au secret de la baie vitrée… Vous voulez le savoir, hein ? En fait, Saru cache un côté très sensible. Derrière les rideaux se cache en fait une immense terrasse où Saru cultive ses propres fleurs pour ses décorations florales. Comme il n’a pas eu besoin de chambre, il a fait démolir cette partie de la maison pour agrandir la terrasse et installer une serre. Cet endroit, c’est un peu son jardin secret, une faiblesse dont il n’aime pas parler. Personne n’arrive même à la voir depuis la ruelle et comme les fenêtres de la maison d’à côté sont murée, Saru n’a pas à s’inquiéter d’yeux indiscrets.


Que retenir des Pompes funèbres ? Un lieu lugubre qui cache son jeu ? Ou au contraire qui en dévoile trop ? Disons tout simplement qu’elle est à l’image de son propriétaire : un lieu de mystères.
Revenir en haut Aller en bas
 
Description
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Upper World :: - London : Inside - :: Pompres funèbres-
Sauter vers:  
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser