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 Loup, y es-tu ? [Pv Sasa & Kin-Kin]

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AuteurMessage
Saru Koyama
    Admin patchwork • Celui qui fait des blagues

Saru Koyama


Féminin Nombre de messages : 102
Age : 31
Emploi : Fossoyeur ou "agent de liaison entre la Terre, le Paradis et l'Enfer"
Humeur : Toujours prêt à faire de mauvaises blagues
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Âge: 33 ans... et le double c’est 66, le chiffre de la Mort.
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MessageSujet: Loup, y es-tu ? [Pv Sasa & Kin-Kin]   Loup, y es-tu ? [Pv Sasa & Kin-Kin] EmptyMer 15 Juil - 16:35

[Résumé des posts précédents]

La petite Kin est dehors par un soir de pluie... Et alors qu'elle poursuit un chat aux yeux dorés, elle se perd sur les bords de la Tamise. Indifférente à la pluie, elle danse sous sa douce caresse, chatonnant une comptine...

♪ ~Promenons-nous dans les bois, tant que le loup n'y est pas
Si le loup y était, il nous mangerait
Mais comme il n'y est pas, il ne nous mangera pas ~ ♫

C'est alors qu'apparaît Saru qui, hypnotisé par la danse de la poupée, vient se présenter à elle sous le nom de Loup et l'appelle Chaperon.

Que fais-tu dehors Chaperon ? Mère-grand va s'inquiéter...

Amusée par ce drôle de personnage, Kin joue le jeu. Et telle une véritable Chaperon, elle prévient Loup du danger que présente les chasseurs s'ils connaissaient son identité et lui avoue que Mère-grand n'est pas au courant de sa petite escapade... Alors que Saru approche pour la protéger de la pluie, elle se défile et recommence à danser.

Mais alors le fossoyeur chantonne une comptine inconnue de la belle...

Apprends-la-moi !


Les désirs de Chaperon deviendront-ils les ordres de Loup ? Voici l'histoire de leur rencontre...



--------------------------------


Il avait pris, avouons-le, un malin plaisir à déranger la jeune femme. Si sa danse l’avait ensorcelée, son arrêt soudain, ce regard subitement tourné vers lui en un éclair de surprise étaient encore plus jouissif. Saru la contempla quelques instants, le fixant sans dire un mot. Il put alors voir ses deux yeux mielleux, sucrés d’une candide innocence. Saru n’avait pas un tel regard. Certes, ses yeux étaient noirs, mais jamais –plus jamais plutôt- ils ne brilleraient de cette même innocence. Leur noirceur reflétait également quelque chose, mais quelque chose de plus sombre, des souvenirs profondément enfouis dans la mémoire de Saru qui ne voulaient pas le quitter, préférant le gangréner de l’intérieur. La candeur… Quel mot délicieux… Quelle émotion agréable… C’était étrange de la trouver chez une personne quasiment adulte. Malheureusement pour eux, ils s’en débarrassaient dès l’occasion venue et ne se rendaient compte que trop tard de sa valeur.

Comme elle ne bougeait pas, il craignit de l’avoir trop effarée pour pouvoir en tirer quelque chose. En effet, Saru prenait toujours soin de s’amuser un peu avec ses victimes avant de les relâcher. Mais ce fut à son tour d’être surpris, quand elle leva la main sur lui. L’avait-elle bien vu ? L’avait-elle bien regardé ? Ces cicatrices qu’il avait sur le visage ne la dégoûtaient pas ? Inconsciemment, Saru eut un pas de recul. Non ! Ne me touche pas, conseillait-il mentalement la jeune femme. Il n’était pas digne de retrouver une telle chaleur humaine. Il ne voulait pas souiller sa pureté. Le fossoyeur avait arrêté de mériter de telles considérations le jour où il avait accepté de ressusciter. Finalement sa main retomba avec grâce et fut ramenée près de son corps. Et alors elle parla. Elle avait une voix magnifique quand elle chantait, mais elle était tout aussi belle quand elle parlait. Était-elle un ange ? Non, Saru aurait reconnu cette aura arrogante qui entourait les êtres célestes. Mais alors…

Ne pas dire qu’il était un loup ? Chasseurs ? Mais si elle savait qui était vraiment Saru, aurait-elle compris qu’il faisait déjà ça tous les jours ? Les démons, tous autant qu’ils sont, appliquaient cette règle depuis la nuit des temps ! Le pire, c’est qu’ils utilisaient Chaperon comme couverture pour leurs méfaits. Ils prétextaient vouloir les aider pour finalement mieux les perdre. Saru lui aussi se faisait passer pour un mouton. Mais il ne savait pas s’il était un loup. Les loups eux-mêmes, même s’ils sentaient qu’il était différent, n’aurait su dire ce qu’il était vraiment. Mais de qui se cachait-il ? Les mortels étaient-ils les chasseurs ? Ou y avait-il quelque chose d’autre ? Quelque chose capable d’effrayer les démons au point de ne pas vouloir être découvert ? La question valait la peine d’être posée… Il sourit tout aussi malicieusement à sa phrase. Ne t’inquiète pas, ma petite… Le loup se cachait des chasseurs plus que tu ne le croyais.

Il fut étonné en l’entendant rire, ce qui lui amena un sourire hilare sur la figure. Il ne savait pas ce qui la faisait rire, mais il aimait entendre le rire des gens. Elle lui tira la langue, agrandissant son sourire. Il adorait déjà cette gamine… Alors Mère-grand n’est pas au courant qu’elle est dehors. Enfin, ce n’est pas comme si Chaperon avait encore l’âge d’être couvée par quelqu’un. Mais Saru imaginait mal cette jeune femme vivre seule… Elle avait exactement l’air du genre à oublier de manger ou à s’électrocuter en mettant ses doigts dans une prise. N’aie pas peur, belle enfant, Saru ne serait pas celui qui dira quoi que ce soit à ta mère-grand. Après tout, pour garder les secrets, il n’y avait pas meilleur que lui. Parfois quand on lui demandait ce qu’il cachait, il ne pouvait pas s’empêcher d’éclater de rire : il a tellement de secrets qu’il ne sait plus à quel secret les gens font référence quand ils viennent le voir.


« N’aie crainte Chaperon, silence de Loup est d’or… »

Dit-il, imitant son geste en posant un index ganté sur ses fines lèvres accompagné d’un sympathique clin d’œil rieur. Alors qu’il avait protégé d’un écran de tissu la belle, elle le quitta d’une cabriole élégante. Elle offrit de nouveau son corps à la pluie, laissant les gouttes dessiner les traits de son visage et les courbes de son corps dans un ballet enivrant. La jeune femme recommença à danser, hypnotisant le fossoyeur par ses gestes plein de grâce, mouvant son corps. Saru ne put s’empêcher de penser qu’elle ferait le plus beau des cadavres… D’ailleurs, sa peau blanche l’y faisait un peu penser. Peut-être était-ce cela qui l’avait attiré. Comme si cette jeune fille avait déjà connu la mort… Peut-être était-ce le cas, mais il n’avait pas la même impression que celle qu’il avait avec Masao. Non, elle n’était pas le genre de personnes à faire un pacte avec un démon. Et puis si elle l’avait fait, elle n’aurait pas encore cette ingénuité dans le regard…

Saru ne l’accompagna pas dans sa danse. De un il avait les mains occupées par les pâtisseries et le parapluie et de deux il n’aimait pas mouiller ses cicatrices. Ça le fourmillait désagréablement pendant quelques heures après. Attention ! Il prenait une douche tous les jours, je n’ai pas dit qu’il n’aimait pas se laver, mais il a l’impression d’être comme… faux au contact de l’eau. Comme si elle arrivait à révéler ce qu’il était vraiment… Chassant ses pensées, il vit la petite s’arrêter lorsqu’il chanta le début de la comptine. Tiens ? il aurait pourtant cru qu’elle connaissait ce genre de choses. On avait souvent la tendance à classer les gens selon leur apparence et le plus souvent les apparences étaient trompeuses… Voyez par exemple Saru… Quoique… il fallait avouer que chez lui il n’y avait pas grand-chose de trompeur… Comme il en avait l’air c’est un malade amoureux des morts… Mais la belle avait l’air d’une enfant dans un corps de femme et ses actes l’avaient largement prouvé, alors pourquoi ne connaissait-elle pas cette chanson pourtant célèbre ?

Saru sourit. Imbécile ! Ah ! Pourquoi vouloir toujours surestimer les autres ? Tout le monde n’était pas aussi parfait que lui, il fallait l’avouer… Alors qu’elle lui demandait de lui apprendre, Saru hocha de la tête. Son sourire s’était considérablement adouci. La petite aurait-elle réussi à toucher le cœur recousu du fossoyeur ? Possible. Mais il ne l’avouerait certainement jamais, se targuant en lui-même que personne n’est proche de lui. Peut-être deviendrait-elle son nouveau jouet ? Saru commença à chanter, il avait, au contraire de la jeune femme, une voix grave, mais riche de sonorités ; une voix légèrement tremblante comme si elle était étonnée de savoir encore chanter après tant d’années une musique qu’elle croyait avoir oubliée.


« Il pleut, il pleut bergère, et rond et rond petit patapon… »

C’était sa version de l’opérette de Fabre. Il continua de la chanter, et la pluie sembla accompagner son chant. Après tout, un des titres de la comptine n’était-il pas « L’Orage » ? C’était à propos vu le sens vers lequel allait le temps. Saru ne s’étonnerait pas d’entendre plus tard dans la nuit le tonnerre gronder. Mais à présent il n’y avait de place que pour la légère averse. Reprenant son petit refrain, il entraîna la femme à le chanter avec lui, la regardant en souriant légèrement d’un air un peu fou. Mais cette situation-même n’était-elle pas folle ? Deux étrangers, Loup et Chaperon, se retrouvant à chanter des comptines sous la pluie. Après avoir fini la musique, Saru regarda quelques instants la petite sans rien dire, puis s’inclina galamment.

« Chaperon, ton Loup tient à te dire que rares sont plus belles voix que la tienne… Et pourtant il en a entendu beaucoup lors des chants de pleine Lune… »

Compliment bancal, mais avouons que pour le personnage, ce n’était pas mal formulé. Après tout, Saru n’avait pas vraiment le genre de caractère apte à complimenter. Le sarcasme était déjà plus à sa portée… Puis, après s’être relevée, il souleva d’une autre main son sachet de pâtisseries. Avec un sourire d’invitation, il déclara :

« Voudrais-tu un gâteau ? Mère-grand doit t’en faire des meilleurs, mais c’est plus agréable quand on en mange à plusieurs… Loup serait honoré que tu acceptes. »

Il avait l’impression d’être un pervers et cette pensée le fit sourire encore plus. Là, si elle acceptait, saru lui offrirait l’adresse d’un très bon psychiatre. La preuve de son talent était qu’il avait tenu plus de deux mois face au fossoyeur ce qui était en soi un exploit…
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Loup, y es-tu ? [Pv Sasa & Kin-Kin]
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